Carte nationale des besoins de chaleur : secteur agricole (Millésime 2014) - Méthodologie

Un résumé de la méthodologie mise en œuvre pour l’élaboration de la carte nationale de chaleur de la France, pour le secteur agricole.

La présente note est un résumé de la méthodologie mise en œuvre pour l’élaboration de la carte nationale de chaleur de la France - secteur agricole. Elle vise à permettre à l’utilisateur de la plate-forme de cartographie de chaleur en ligne d’en comprendre les hypothèses et les limites. La description détaillée de la méthode est protégée par le droit d’auteur.

A noter : l'ensemble de ces données est progressivement mise à jour dans le cadre du projet EnRezo.

Consommations cartographiées

Pour le secteur agricole, la méthodologie employée permet d’obtenir les consommations de chaud et froid moyennes par bâtiment agricole en [kWh] pour les activités (et utilisations) suivantes confondues sur une année :

  • l’élevage de bovins, chèvres et brebis laitières (consommation de chaud pour chauffer l’eau pour laver les instruments de traite et la salle de traite et consommation de froid pour conserver le lait dans les tanks)
  • l’élevage de porcins (consommation de chaud pour chauffer les bâtiments)
  • l’élevage de volailles de chair (consommation de chaud pour chauffer les bâtiments)
  • le séchage de tabac, grains et bois (consommation de chaud)

    Salle de traite et ses vaches à lait

     

Grandes lignes de la méthodologie

La méthodologie globalement employée est l’utilisation de la répartition communale ou départementale/nationale des surfaces de bâtiments ou nombres d’animaux issus du recensement général agricole 2010 auxquels sont appliqués des ratios de consommation de chaleur moyens nationaux. Lorsque la répartition communale est connue, elle est ventilée sur les bâtiments agricoles via la BD Topo de l’IGN. Lorsqu’elle n’est pas connue, les consommations sont préalablement ventilées à la commune par le nombre d’emploi via le fichier CLAP 2011 de l’INSEE. La BD Topo de l’IGN ne permet de distinguer que les serres (horticulture et maraîchage) des autres activités (élevages, séchage). Ces autres activités sont donc confondues et moyennées sur chaque bâtiment agricole. Les consommations des serres sont réparties, elles, sur les serres uniquement.

Limites identifiées

Les activités suivantes ne sont pas cartographiées, par manque de données :

  • La culture des endives, pour laquelle la consommation de froid pour les chambres froides a été estimée à 0,09 TWh sur les 12 TWh identifiés à l’échelle nationale pour tout le secteur agricole
  • Les activités de transformation du lait qui utilisent du chaud pour les hâloirs et du froid pour les chambres froides (très peu d’exploitations agricoles utilisent du chaud/froid)
  • Les ateliers de transformation de la viande qui utilisent du froid pour les chambres froides
  • Le séchage de fourrage qui utilise du chaud
  • Les activités de commercialisation qui utilise du froid pour le stockage en chambre froide

Cependant, la somme des consommations de chaud et de froid pour ces activités est a priori négligeable par rapport aux autres activités prises en compte.

La perte de précision se fait principalement au niveau de la ventilation à l’emploi sur la commune et ensuite la ventilation sur les bâtis agricoles ne permet de différencier que les serres (les autres activités sont regroupés sur chaque bâti).

Pour la réalisation de la carte interactive en ligne, compte tenu des incertitudes liées à la méthode, les données pour le secteur agriculture ont été groupées avec celles du secteur industrie, et agrégées sur les mailles du carroyage INSEE 1km.

 

L’étude de cartographie nationale de chaleur a été réalisée en 2014 par le groupe Setec Environnement pour le compte du MEDDE. La propriété intellectuelle de la méthode de modélisation des besoins de chaleur du bâti est conservée par M. Thierry Simoulin. La présente note de présentation simplifiée de la méthode a été réalisée par le Cerema, à partir de la documentation remise par le prestataire