Consommation d’énergie dans les bâtiments – chiffres clés 2018

Les données de cette page sont issues de la publication de l’ADEME sur les chiffres clés climat, air, énergie de 2018.

Poids du secteur du bâtiment dans la consommation énergétique

Le secteur du bâtiment (résidentiel et tertiaire) pèse pour 45 % dans la consommation d’énergie finale en 2016.

 

 

 

Évolution de la consommation d’énergie finale par secteur hors secteur de l’énergie et usages non énergétiques.

 

Répartition des énergies consommées dans le résidentiel-tertiaire

Consommation d’énergie finale de chaque secteur par énergie

* Hors sidérurgie, production et transformation d’énergie.
** Déchets renouvelables et non renouvelables inclus.
Sources : SDES - « Bilan énergétique de la France 2016 » - décembre 2017
Champ : France métropolitaine (données corrigées du climat)
L’électricité et le gaz reste les énergies majoritaires dans les secteurs tertiaires (environ 80%) et résidentiels (environ les 2/3).

 Zoom sur le résidentiel

Les sources d’énergies utilisées

Évolution du parc de résidences principales selon l’énergie de chauffage principal
Source : CEREN - « Secteur résidentiel - Suivi du parc et des consommations d’énergie » - juillet 2017 Champ : France métropolitaine
Le chauffage urbain alimente seulement 5 % du parc des résidences principales en 2017, loin derrière le gaz (41%) et l’électricité (36%). Le fioul et le charbon poursuivent leur recul et ne représentent plus que 13 % du parc en 2017 (contre plus de 60 % en 1975).

Les usages et l’impact des réglementations thermiques

Les consommations pour les besoins en chauffage sont celles qui ont le plus baissé entre 2000 et 2016 en lien notamment avec les réglementations thermiques successives.

Le graphique ci-contre montre les consommations par usage dans les résidences principales, en maison individuelle ou immeuble collectif, en fonction des années de construction. Il s’avère que la part de chauffage/eau chaude  reste importante, même après les années 99 (plus de la moitié).

 

 

 

 

 

En 2012, 55% des résidences principales existaient déjà avant les premières RT, alors que seulement 16% datent d’après 1999. Ces logements “avant RT” comptent pour plus de 60 % de la consommation de chauffage du parc total de résidences principales.
La part de chauffage/eau chaude est donc en baisse avec les nouvelles RT, mais les consommations resteront importantes.
En 2050, 70% des résidences principales dateront d’avant 2010 ; le renouvellement urbain est très lent comparé aux urgences climatiques, d’où l’importance de la mobilisation des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) dans le bâti existant, notamment à travers les réseaux de chaleur.

Précarité énergétique

L’énergie représente 16 % des dépenses des ménages consacrées au logement. C’est le 2e poste derrière les loyers.
La part de chauffage/eau chaude est en baisse (lente et relative) et l’électricité (électricité spécifique) prend une part de plus en plus importante dans la consommation énergétique des résidences principales. En 2017, 36% des résidences principales sont équipées d’un chauffage électrique.

Parallèlement, le prix des énergies fossiles augmente, comme on peut le voir sur le graphique suivant.

Ainsi, de plus en plus de ménages se retrouvent en situation de précarité énergétique. En 2006, 60 % des ménages (quintiles 1, 2 et 3 du graphique ci-dessous) ont dépensé plus de 10% de leurs revenus en factures énergétiques, l’électricité pesant pour beaucoup.

On voit donc l’importance de réserver l’électricité aux usages spécifiques qui ne peuvent se passer de ce vecteur énergétique, et d’utiliser la chaleur pour les besoins thermiques (chauffage et eau chaude notamment). Les réseaux de chaleur, plus particulièrement ceux alimentés principalement par des EnR&R, offrent une facture plus prévisible dans le temps et plus stable, réduisant ainsi les risques de précarité énergétique, notamment lors de fortes augmentation du prix des énergies fossiles..

 Zoom sur le tertiaire

En 2015, le secteur tertiaire consomme 19,4 Mtep d’énergie finale dont 60 % pour les bureaux, commerces et bâtiments d’enseignement.

L’énergie consommée l’est principalement sous forme d’électricité (près de la moitié). Le gaz occupe la 2e place avec 32 %, même s’il reste l’énergie principale utilisée pour le chauffage.

Le chauffage et l’eau chaude sont deux postes de consommation importants dans le tertiaire. Ils représentent plus de la moitié de la consommation totale. On peut noter également que la part relative de l’électricité spécifique dans la consommation finale d’énergie a augmenté fortement entre 1990 et 2015, de même que les besoins pour la climatisation.

En effet, de plus en plus de surfaces sont climatisées/rafraîchies dans le tertiaire, surtout depuis les années 2000. Le gisement pour les réseaux de froid est donc important. Cette consommation est sans doute amenée à augmenter avec l’isolation thermique, l’augmentation des températures, et la demande croissante de confort.