Bois énergie et cogénération au gaz naturel pour la rénovation du réseau de chaleur de Calais
Dans le quartier du Beau-Marais, la ville de Calais dispose d’un réseau de chaleur de 6 300 m de long auquel sont raccordés 4 500 logements, 11 groupes scolaires, 1 IUT, 1 lycée, 1 collège, des bâtiments communaux, un centre commercial et une piscine. Ce réseau ancien de 30 MW fonctionnait au fioul lourd. Lorsque le contrat de concession est arrivé à échéance, en 1997, la ville a décidé de rénover les équipements avec deux objectifs essentiels :
- Maîtriser le coût de l’énergie livrée aux abonnés,
- Diminuer les émissions polluantes.
L’objectif de maîtrise des coûts a été atteint par Calais Energie par la mixité des énergies et des techniques utilisées :
- Une chaudière à bois de 4 MW a été mise en place et fonctionne en base pour le chauffage. Elle fournit 19% des besoins de chaleur.
- Une cogénération, d’une puissance électrique de 6 MW et d’une puissance thermique de 7,5 MW, a été installée. La chaleur dégagée par les moteurs fournit 48% des besoins de chaleur et complète celle produite par la chaudière à bois.
- Enfin, trois chaudières à gaz (et fioul domestique), d’une puissance totale de 29 MW, assurent le complément et le secours avec 33% de la chaleur fournie.
L’objectif de diminution des émissions polluantes a été atteint par deux moyens complémentaires :
- Le gaz naturel est utilisé comme combustible de remplacement du fioul lourd dans les chaudières d’appoint, ce qui permet de diminuer considérablement les émissions de poussières et de dioxyde de soufre.
- La chaudière à bois est équipée d’un foyer allongé et d’une réinjection d’air secondaire et tertiaire. Cela permet de limiter les émissions de Nox à environ 250 mg/Nm3, soit une valeur très inférieure à la réglementation.
Globalement, la consommation d’énergie primaire a été réduite de 16% et les émissions de 96% pour les poussières, 99% pour le soufre, 20% pour le CO2. La chaudière bois seule permet d’éviter l’émission de 2 000 t CO2/an et limite ses rejets de NOx à 6 t/an au lieu de 13 t/an si le respect strict de la réglementation était assuré.