Réseaux de chaleur et bâti ancien

État des lieux et perspectives

Ce diaporama a été réalisé pour la formation « Quartiers anciens, Quartiers durables : Comment concilier énergies renouvelables et préservation du patrimoine bâti et paysager ? » organisée le 6 mai 2014, à Paris, par l’Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés. La Caisse des Dépôts et le ministère en charge de l'écologie sont partenaires de cette formation.

Il est structurée de la manière suivante.

  1. Chaleur renouvelable et bâtiments existants : enjeux
  2. Impact des systèmes sur le bâti
  3. Réseaux de chaleur : impact sur le paysage urbain
  4. Des réseaux de chaleur partout ?
  5. Planifier, faciliter, soutenir le développement

En résumé

L’urgence en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et des consommations d’énergie non renouvelable impose d’agir sur le bâti ancien, compte tenu du poids de ce secteur [217] dans la balance énergétique nationale.

Une fois les actions les plus efficaces en matière de réduction des consommations menées, le développement des énergies renouvelable s’impose. Mais le bâti ancien, notamment le bâti ayant une forte valeur architecturale ou patrimoniale, se prête parfois mal à l’intégration des systèmes décentralisés de production de chaleur renouvelable, qui génèrent des contraintes physiques ou de gestion au niveau du bâtiment.

Les réseaux de chaleur et de froid, en centralisant à l’échelle urbaine la production thermique et les nuisances qui y sont liées, réduisent l’impact sur le bâti à la seule installation d’une sous-station, simple échangeur thermique de faible encombrement, ne générant aucune nuisance. Le réseau de distribution de chaleur, s’il est fortement impactant en phase de travaux (tranchées souvent imposantes), est invisible une fois réalisé. Le seul élément restant visible est la chaufferie, bâtiment dont les caractéristiques techniques dépendent du type d’énergies mobilisées par le réseau (biomasse, géothermie, récupération…) et de la puissance requise. Celle-ci peut être installée dans des secteurs où les enjeux paysagers et architecturaux sont faibles, et des efforts peuvent être menées sur l’aspect du bâtiment.

Les réseaux de chaleur apparaissent donc comme une solution idéale pour mobiliser les énergies renouvelables et de récupération dans le bâti ancien, avec un impact faible sur ce dernier. Pour autant, ils ne peuvent pas être développés partout. La réalisation ou l’extension d’un réseau doit valider une équation économique qui dépend de nombreux facteurs locaux, comme la densité thermique, les ressources énergétiques disponibles sur le territoire, etc.
 

Afin de soutenir et faciliter le développement des réseaux de chaleur et couvrir ainsi des territoires les plus étendus possibles tout en maintenant l’équilibre économique, différentes actions peuvent être menées localement par les collectivités et leurs partenaires : schéma directeur des réseaux de chaleur ou de froid, définition de zones de développement prioritaire, coordination et mutualisation des travaux de voirie, optimisation du coût du réseau de distribution, prise en compte dans le PLU, etc.