Les chiffres clés de l’énergie – Édition 2021

Le Service de la donnée et des études statistiques (SDES) a publié l’édition 2021 des « Chiffres clés de l’énergie ». Ce service statistique ministériel fait partie intégrante du Commissariat général au développement durable (CGDD).

Ce document présente l’évolution des aspects économiques et techniques au regard des années précédentes. Dans un premier temps, le regard est porté sur la situation française. Dans un second temps, à l’international, notamment en Europe. Enfin, un focus est dédié à la part d’énergies renouvelables dans le paysage énergétique du pays, notamment leur présence au sein des réseaux de chaleur et de froid.

 Pour rappel, la DIRECTIVE (UE) 2018/2001 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 11 décembre 2018 relative à la promotion de l'utilisation de l'énergie produite à partir de sources renouvelables a proposé :

« [...] que l'objectif de l'Union à l'horizon 2030 pour la part de l'énergie produite à partir de sources renouvelables consommée dans l'Union soit au moins égal à 27 %. Cette proposition a été approuvée par le Conseil européen dans ses conclusions des 23 et 24 octobre 2014, selon lesquelles les États membres devraient pouvoir fixer leurs propres objectifs nationaux plus ambitieux, afin de réaliser les contributions qu'ils ont prévues à l'objectif de l'Union à l'horizon 2030 et de les dépasser. »

Voici quelques données statistiques générales sur les consommations d’énergie en France :

Consommation d’énergie primaire par énergie (TWh) en 2020

"Après avoir régulièrement augmenté jusqu’en 2005 pour atteindre un pic à 3 155 TWh, la consommation d'énergie primaire, corrigée des variations climatiques, se replie légèrement depuis. [–] En 2020, la baisse de la consommation primaire est historique, celle-ci diminuantde 8,3 %. Elle s’explique principalement par la crise sanitaire et les limitations de déplacement associées, qui ont eu pour effet de réduire notamment la consommation de carburants routiers, mais également la production nucléaire et les pertes de chaleur induites."

Bilan énergétique de la France métropolitaine

En TWh, en 2020 (données non corrigées des variations climatiques)

Ensemble des énergies – Bilan énergétique de la France (en TWh) en 2020

Répartition de la consommation d’énergie primaire en France (en TWh) en 2020

"La consommation primaire de la France s’élève à 2 571 TWh en 2020 (en données non corrigées des variations climatiques). Le bouquet énergétique primaire réel de la France se compose de 40 % de nucléaire, 28 % de pétrole, 16 % de gaz naturel, 14 % d’énergies renouvelables et déchets et 2 % de charbon. Le bois-énergie, qui représente la quasi-totalité de la biomasse solide, demeure la première source d’énergie renouvelable consommée en France, loin devant l’électricité d’origine hydraulique. Son principal usage est le chauffage.

Un aperçu de la situation concernant les énergies renouvelables et la valorisation des déchets

  

"Entre 2019 et 2020, la production primaire d’énergies renouvelables augmente légèrement, de 3,8 TWh (soit + 1,2 %). Cette hausse est portée principalement par les énergies renouvelables électriques, notamment hydraulique (+ 9,3 %), du fait de précipitations plus abondantes qu’en 2019, et éolienne (+ 17,2 %), en raison de l’augmentation des capacités installées et de conditions de vent plus favorables. À l’inverse, la production primaire de biomasse se replie nettement (- 7,1 %), la douceur de l’année 2020ayant réduit les besoins de chauffage, de même que la production primaire de biocarburants(- 8,5 %) en conséquence de la limitation des déplacements liée à la crise sanitaire. Depuis2005, la production primaire d’énergies renouvelables a augmenté d’environ 73 %, notamment du fait de l’essor de l’énergie éolienne, des pompes à chaleur et des biocarburants."

Consommation d’énergie issue de sources renouvelables et de la valorisation de déchets (en TWh) en 2020

"Corrigée des variations climatiques, la consommation primaire d’énergies renouvelables et de déchets s’établit à 368 TWh en 2020. Elle se répartit en 117 TWh d’énergie hydraulique, éolienne et photovoltaïque convertie en électricité, environ 67 TWh de combustibles (principalement de la biomasse et des déchets) brûlés pour produire de l’électricité ou de la chaleur destinée à être commercialisée, 2 TWh de biométhane injecté dans les réseaux, et enfin 182 TWh consommés directement par les utilisateurs finaux."

 Concernant les réseaux de chaleur :

Bouquet énergétique des réseaux de chaleur (en TWh) en 2019

En 2019, les réseaux ont livré aux consommateurs 26 TWh de chaleur (nette des pertes de distribution), soit 1 % de plus que l’année précédente. À cette fin, ils ont consommé 34 TWh d’énergie. Le bouquet énergétique des réseaux demeure dominé par le gaz naturel, qui représente 35 % de leur consommation, suivi de la valorisation des déchets urbains (24 %)et de la biomasse (23 %). Si l’on considère toutefois l’ensemble des énergies renouvelables(incluant notamment par convention la moitié des déchets urbains), elles constituent la première forme d’énergie utilisée dans les réseaux

Consommation d’énergie pour la production de chaleur par source d’énergie dans les réseaux de chaleur (en TWh)

"Depuis 2016, dans le bouquet énergétique des réseaux, le gaz naturel est dépassé par les énergies renouvelables, en constante augmentation depuis 2007. Ces deux sources d’énergie représentent, à elles deux, 79 % de la consommation totale des réseaux. À l’inverse, le fioul et le charbon, autrefois prépondérants, poursuivent leur déclin et ne représentent plus que 4 % du bouquet énergétique des réseaux (contre 60 % en 1990)."

Consommation totale de chaleur commercialisée (en TWh) en 2020

"La chaleur commercialisée considérée ici est fournie par les réseaux de chaleur et par les installations de cogénération non reliées à ces derniers. Sa consommation (nette des pertes de distribution et corrigée des variations climatiques) s’établit à 44 TWh en 2020. En 2019,le secteur industriel représente 42 % des achats de chaleur, le résidentiel 35 % et le tertiaire22 %. La dépense de consommation totale de chaleur commercialisée, non corrigée des variations climatiques, s’élève à 2,5 Md€ en 2019. Les secteurs résidentiel et tertiaire portent près de 80 % de cette dépense, le secteur industriel bénéficiant de prix plus bas."